Ðåôåðàòû. La drogue

livret, les concepts d'usage nocif, d'abus et de dépendance seront

appréhendés de manière globale sous le terme empirique "d'usage à problème"

venant s'inscrire en complément du terme "usage" entendu comme n'entraînant

pas de dommages graves ni répétés. " L'usage à problème " est défini comme

une consommation qui peut induire un recours aux soins et / ou caractérisé

par sa visibilité auprès des institutions chargées d'appliquer la loi.

Les termes usage / usager et consommation / consommateur seront donc

employés non seulement pour couvrir les trois catégories de comportement

précédemment décrites, mais également les comportements de consommation de

l'ensemble des produits psychoactifs et les populations correspondantes.

Les termes toxicomanie / toxicomane seront utilisés selon leur acception

ordinaire, liée au phénomène de dépendance aux drogues illicites.

***

Pourquoi se drogue-t-on ?

Il est bien difficile de déceler une cause spécifique de l'usage de

drogues. L'usage de drogues se retrouve dans toutes les époques, toutes les

cultures, tous les milieux sociaux. L'usage pose souvent peu de problèmes

lorsqu'il s'intègre dans les m?urs traditionnelles d'une société. La

feuille de coca est ainsi mâchée depuis des siècles par les populations

andines, sans excès et sans dommages particuliers. Au contraire,

l'introduction de l'alcool par les Européens chez les peuples autochtones

américains a provoqué d'immenses dégâts et contribué à la décadence de

leurs civilisations. Les causes de l'usage traditionnel des psychotropes

sont peut-être à rechercher du côté des origines des religions, du besoin

de transcender le réel, etc…

Lorsque l'usage des psychotropes ne s'intègre plus dans les traditions

d'une société les causes diffèrent sans doute. On choisit alors

individuellement de se droguer. Pourquoi ? Pour voir, pour essayer, parce

qu'on en entend parler ; parce que des amis ont essayé et qu'on souhaite,

comme eux, se "déniaiser". On désire souvent être une personnalité

exceptionnelle, attrayant, différente, et particulièrement dans les

sociétés modernes où l'individu doit se trouver seul une position propre.

Et puis on goûte aux drogues parce qu'on se sent mal, pour s'évader de la

réalité, pour oublier son mal-être. A force de s'évader, hélas, on retrouve

souvent le réel avec très peu d'intérêt. On dit que la drogue est un piège

: les psychotropes "capturent" sans doute à ce moment, et l'usager doit

être extrêmement méfiant. On se drogue, enfin, parce qu'on est dépendant,

physiquement ou psychologiquement, au produit : on est "toxicomane". Sans

drogue, on se sent extrêmement mal ; et "l'évasion" recherchée aboutit

concrètement à une existence totalement assujettie au produit.

|Tout le monde est dépendant : le bébé à sa mère, l'adulte à son | |

|travail, par exemple. Mais la dépendance est plus ou moins supportable.| |

|L'addiction à l'héroïne, par exemple, est très pesante ; elle est | |

|physique, psychologique, totale. Pourquoi est-on toxicomane ? En | |

|France, Sylvie Geismar-Wieviorka a cru reconnaître chez tous les | |

|toxicomanes qu'elle a rencontré un meme besoin d'absolu, une quête de | |

|liberté totale et de bonheur illimité. Les Grecs anciens avaient décrit| |

|ce comportement par le mythe d'Icare : dans son envol vers le soleil, | |

|Icare, l'utopiste, s'était brûlé les ailes. A la recherche du bonheur | |

|absolu et de la liberté totale, les hommes n'ont souvent, comme Icare, | |

|trouvé que déchéance et tyrannie. | |

Le Cannabis

De plus en plus répandu, l'usage du cannabis concerne aussi bien les jeunes

que les moins jeunes. Banalisés, le joint est le 1er produit illicite

consommé. Au point qu'on ne sait plus s'il est légal ou pas et quels en

sont les dangers réels. Un point complet à l'usage des usagers, de leurs

proches et de ceux qui veulent en savoir plus.

Le cannabis qu'est-ce que c'est, et à quoi ça ressemble ?

Le cannabis est une plante. Il se présente sous trois formes différentes :

- l'herbe (marijuana) : feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement

séchées. Se fume généralement mélangée à du tabac, roulée en cigarette

souvent de forme conique (le stick, le joint, le pétard...).

- le haschich (shit) : résine de la plante, obtenue en raclant les

feuilles et en y ajoutant la poudre obtenue des plants séchés et secoués.

Se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur

verte, brune ou jaune selon les régions de production. Se fume

généralement mélangé à du tabac et plus rarement consommé sous forme de

préparations culinaires.

Le haschich peut être coupé avec d'autres substances plus ou moins

toxiques comme le henné, le cirage, la paraffine…

- l'huile : préparation plus concentrée en principe actif, consommée

généralement au moyen d'une pipe. Son usage est actuellement peu répandu.

Effets et dangers du cannabis

Les usagers de tous âges consomment généralement pour le plaisir et la

détente. Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère

euphorie, accompagnée d'un sentiment d'apaisement et d'une envie spontanée

de rire, légère somnolence. Des doses fortes entraînent rapidement des

difficultés à accomplir une tâche, perturbent la perception du temps, la

perception visuelle et la mémoire immédiate, et provoquent une léthargie.

Ces effets peuvent être dangereux si l'on conduit une voiture, si l'on

utilise certaines machines sous l'effet de l'ivresse cannabique.

Les principaux effets physiques du cannabis peuvent provoquer selon la

personne, la quantité consommée et la composition du produit,

l'augmentation du rythme du pouls (palpitations), la diminution de la

salivation (bouche sèche), le gonflement des vaisseaux sanguins (yeux

rouges), et parfois, la sensation de nausée.

Les effets nocifs du cannabis sur la santé sont à certains égards moins

importants que ceux d'autres substances psychoactives. L'appareil

respiratoire est exposé aux risques identiques à ceux du tabac (nicotine et

goudrons toxiques), et les risques sont amplifiés dans certaines conditions

d'inhalation (pipes à eau, " douilles ").

Toutefois, certains effets, mal perçus de la population et des

consommateurs, ont déjà des conséquences importantes et marquent

l'existence d'un usage nocif : difficultés de concentration, difficultés

scolaires, préoccupations centrées sur l'obtention du produit, contacts

avec des circuits illicites.

Chez certaines personnes plus fragiles, le cannabis peut déclencher des

hallucinations ou des modifications de perception et de prise de conscience

d'eux-mêmes : dédoublement de la personnalité, sentiment de persécution.

Ces effets peuvent se traduire par une forte anxiété. Un usage nocif de

cannabis peut favoriser des troubles psychiques.

|Cannabis et dépendance | |

|L'usage répété et l'abus de cannabis entraînent une dépendance | |

|psychique moyenne à forte selon les individus. En revanche, les | |

|experts s'accordent à dire que la dépendance physique est minime.| |

|Toutefois, un usage régulier, souvent révélateur de problèmes, | |

|est préoccupant, surtout lorsqu'il s'agit de très jeunes usagers.| |

Le cannabis est un produit illicite.

Originaire des contreforts de l'Himalaya, le cannabis (ou chanvre indien)

est utilisé par l'homme depuis des millénaires ; d'où sa diffusion vers le

continent indien puis vers l'Extrême-Orient, le Moyen-Orient puis l'Europe.

Cultivé pour ses fibres destinées à la fabrication de cordages, de papiers

et de tissus, sa résine était utilisée autrefois en tant que spasmolytique,

hypnotique et analgésique.

Introduit en Europe au début du 19è siècle par les soldats de Bonaparte et

par des médecins anglais de retour des Indes, le cannabis fut utilisé en

médecine pour le traitement des migraines, de l'asthme et de l'épilepsie.

Consommation : les chiffres d'une réalité française

Un peu plus de 6 millions de personnes de 15 à 44 ans déclarent avoir

consommé du cannabis une fois dans leur vie, soit un homme sur trois et une

femme sur cinq.

. 7,5% des adultes de 18 à 44 ans (1,8 millions de personnes) déclarent

avoir consommé du cannabis au moins une fois dans l'année.

. Entre 23 et 34% des jeunes de 15 à 19 ans (environ 1 million de

personnes) déclarent consommer du cannabis au moins une fois dans

l'année.

. Environ 11% des jeunes de 15 à 19 ans (400 000 jeunes) déclarent

consommer du cannabis au moins 10 fois au cours de l'année.

. En 1997, 23% des personnes qui demandent du soin sont en difficulté avec

le cannabis. L'âge moyen de ces usagers était de 25 ans.

. Aucun décès lié à l'usage de cannabis n'a été recensé par la police

jusqu'à maintenant. Néanmoins, depuis juin 1999, la loi prévoit la

recherche de cannabis chez les conducteurs impliqués dans un accident

mortel.

. 73 000 usagers et usagers revendeurs de cannabis ont été interpellés en

1998. Leur âge moyen était de 22 ans. Le nombre d'usagers de cannabis

interpellés a fortement augmenté en quelques années et représente une

part croissante de l'ensemble des interpellations pour usage de

stupéfiants (85% en 1998).

Un peu plus de 3 000 personnes ont été interpellées pour trafic de cannabis

en 1998.

| | | |

Tendance statistique : la consommation déclarée de cannabis est en hausse,

en particulier chez les jeunes

L’Ecstasy

Pilule-performances, pilule-fêtes, potion magique ? De plus en plus

répandue dans le monde, l'ecstasy pour certains ne serait même pas une

drogue. Ah bon ? Le point sur une pilule chimique et dangereuse.

Ñòðàíèöû: 1, 2, 3, 4, 5, 6



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